Les adieux
Va-t'en, va-t'en, rends-moi à mon pintemps toujours vivant, à la solitude du brouillard dans les cristaux, à la pluie monotone et ses chansons d'avenir brisés. Allez aussitôt, et laissez l’été oublier votre nom et vos yeux de charbon ardent, que tes roses rouges ne sont que noir et leurs épines d'or, parce que vos mots sont du vent, et comme tels, ils s'envolent toujours. Tu es venu pour apporter chaque silence que je pensais oublié, chaque goutte de douleur et de rage que j'ai enterrée dans le jardin de l'innocence, et maintenant, mes pieds saignent parce que je marche nue sur le goudron d’une rue abandonnée.